giriviller

RÉHABILITATION DE LA TOMBE

DES SOLDATS DE LA GUERRE 1914 / 1918

Voir l'article de l'Est Républicain en bas de page

Ci-dessous, l'allocution prononcée par le maire,

Monsieur le sénateur,

Mesdames et messieurs les maires,

Mesdames et messieurs les adjoints représentants les maires absents,

Mesdames et messieurs les membres du conseil municipal de Giriviller

MM les porte-drapeaux,

Messieurs les anciens combattants,

M. Casseville et son fils Raphaël,

M. le président du Souvenir français,

Mon capitaine,

Monsieur le curé,

M. le représentant de l’Office National des Anciens Combattants,

Mesdames, messieurs,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour inaugurer la réhabilitation de cette tombe qui abrite les corps du maréchal-des-logis André Renaud et du pointeur Lazare Jacquesson, tombés à Giriviller, il y a exactement 100 ans, le 6 septembre 1914.

En tout, ce sont 15 soldats qui vont mourir sur le territoire de Giriviller, entre le 25 août et le 6 septembre.

Le village se trouvait sur le chemin de la bataille de la Trouée de Charmes, et il a connu, comme tous les villages des alentours, canonades, mitraillages, incendies et destructions.

Plus de 5.000 soldats passeront par Giriviller.

Dans le triangle que forment Giriviller, Magnières et Rozelieures, il y aura, dès les premières semaines, des évènements tragiques qui seront les prémices des 5 années de misère comprises entre 1914 et 1918.

Des batailles sanglantes, comme celle de Rozelieures, avec ses 4.000 morts en une seule journée.

Le premier procès pour mutilation volontaire à Magnières.

Les premiers fusillés pour l’exemple, tel le commandant Wolff à Remenoville le 1^er septembre 1914, ou le soldat Eugène Bouret, le 7 septembre 1914, probable camarade d’André Renaud et de Lazare Jacquesson, puisque, comme eux, il est du 48^e RAC.

Il y aura également la première arrestation pour traitrise, avec la mise en prison du curé de Remenoville.

Mais aussi, des actes de courage exemplaire comme l’attitude de la famille Simon à Essey-la-Côte ; notamment la jeune Louisa qui spontanément partira sous les obus, ramasser les blessés avec l’aide de sa mère. Cette jeune fille sera la plus jeune décorée de France à 17 ans. Je salue ici les descendants de cette famille.

Giriviller a payé un lourd tribu à cette guerre, onze de ses enfants périront aux quatre coins du conflit.

Aimé Pierron, Jean Hesse, Joseph et Edouard Augustin, Camille Martin, Paul et Charles Carnet, Georges Saint-Dizier, Edmond et Henri Gérardot et Etienne Vanel.

Sur une population de 100 habitants, cela représente plus de 10% des forces vives qui disparaissent. Je salue ici leur courage, leur abnégation et leur mémoire.

Enfin, il y a cette victime civile, Marie Richard, 39 ans, tuée par un éclat d’obus le 3 septembre 1914.

Cette tombe nous avons voulu la réhabiliter car elle est un symbole éminent : c’est en effet une fosse commune comme il y en aura tant pour accueillir certains de ces 1.350.000 morts français.

C’est un repère de mémoire pour nous et pour notre jeunesse qui ne doit jamais oublier que la paix est fragile, et ces mots ont un relief particulier quand on sait ce qui se passe dans l’est de l’Europe. L’Histoire bégaie, et les mêmes maux engendrent les mêmes catastrophes.

Ce sont toujours les jeunes qui paient la facture, et c’est donc à eux d’être vigilants, et c’est également à eux de poursuivre la construction d’une Europe fraternelle et solidaire dans la sérénité.

Je remercie la famille Casseville d’avoir fait le déplacement depuis la Bourgogne pour nous accompagner dans cette manifestation,

Je remercie les donateurs, tel le sénateur Jean-François Husson, l’ONAC et le Souvenir Français qui ont participé, avec la commune de Giriviller, à la réhabilitation de cette tombe qui désormais deviendra lieu de mémoire et de commémoration,

Je remercie les membres du conseil municipal de Giriviller d’avoir eu l’idée et la volonté de réhabiliter cette sépulture,

Je remercie Yannick Beaudouin d’avoir été le premier à tirer André Renaud et Lazare Jacquesson de l’oubli,

Je remercie Hélène Michel et Marie-Jeanne Simon d’avoir consacré du temps à l’entretien de cette tombe,

Je remercie Bernard Weyer pour son professionnalisme dans les travaux préparatoires,

Je remercie les anciens combattants et les porte-drapeaux qui sont de toutes les cérémonies,

Je remercie les musiciens qui ont apporté de la solennité au moment,

Je vous remercie toutes et tous pour votre présence aujourd’hui qui marque votre attachement à notre Grande et Petite Histoire.

Un remerciement tout particulier à M. Etienne Creusat pour son grand investissement dans cette cérémonie.

Vive la République, vive la France !

Ci-dessous, un extrait de l'allocution prononcée par M. le sénateur Husson,

M. le sénateur Husson félicite ma municipalité pour son initiative qui démontre l'attachement aux valeurs et au souvenir. Il soulignera l'importance de la Paix qui donne tant de contraste entre ce qui s'est passé il y a cent et aujourd'hui, notamment en montrant, d'un geste large, notre belle campagne lorraine si verdoyante et si paisible.

Le maréchal-des-logis André Renaud du 48e R.A.C

La tombe réhabilitée