Marche gourmande du 13 juin 2015

MARCHE GOURMANDE DU 13 JUIN 2015

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Photos JL Chassatte et Francis Roch

C'était une idée lancée, il y a plusieurs mois, par quatre maires ruraux* qui voulaient sauver leurs églises de la désertification.

Ces bâtiments communaux ont été mis à la charge des communes, à partir de la séparation de l'église et de l'état, en 1905. Depuis, les villes et villages ont tenu leurs engagements, et le patrimoine a été scrupuleusement entretenu au prix de gros sacrifices et de lourds efforts financiers.

Nos églises résonnent de mille souvenirs attachés à la vie quotidienne ; elles sont le tabernacle de nos existences actuelles et de celles et ceux qui nous ont précédés. Elles ne peuvent donc pas disparaître dans l'oubli qu'engendre le monde actuel.

En un mot, elles sont notre patrimoine, et chacun y est attaché à sa façon.

Cette marche gourmande a donc été organisée pour qu'on puisse redécouvrir ces édifices qui renferment bien des trésors comme ces baptistères sculptés ou octogonaux datant pour certains du XVIIIe siècle, ou bien ces statues de bois, ou ces chaires qui ont quasiment disparu ailleurs, ou encore ces peintures datant du XIXe siècle.

Sur le plan architectural, elles ont leur caractère avec des clochers différents, des vitraux Art nouveau ou encore des bancs en fer forgé ou en chêne séculaire.

Au départ de la marche, une scénette amusante et pertinente, dite par une mamy et son petit-fils, a permis de réinventer très simplement l'église.

Tout au long du parcours, Pierre Simon a donné les explications demandées.

Dans chaque église rencontrée, une halte avec une dégustation gourmande et lorraine. Petit-déjeuner à Seranville avec maintes confitures du terroir, madeleines et bergamotes à Giriviller, apéritif à base de mirabelle à Essey-la-Côte et enfin, repas gastronomique à Vennezey.

Cela a été aussi l'occasion de raconter des points d'Histoire dont notre environnement rural n'est pas dépourvu. Ainsi, à Essey-la-Côte, il a été évoqué l'attitude héroïque d'une jeune fille de 17 ans, Louisa Simon, qui durant la bataille de Rozelieures du 25 août 1914, alla, au risque de sa vie, ramasser des blessés sur le champ de bataille, en pleine canonnade. Cela fera d'elle la plus jeune femme décorée de la Croix de Guerre en 1914.

La marche est passée par l'arboretum de Pierre Simon, lieu bucolique incontournable qui a été découvert par certains marcheurs. Étonnés de trouver un tel lieu si riche en essences, en un décor si rural et si quiet.

De l'avis général, cette manifestation a été une réussite, et évidemment on peut poser la question suivante : " mesdames et messieurs les maires ferez-vous une seconde édition ? "

*Seranville (Mme Pascale Malglaive - 1ère adjointe) , Giriviller (M. Francis Roch), Essey-la-Côte (M. Denis Ferry) et Vennezey (Mme Dominique Vederhake)

L'église saint-Epvre de Seranville