Arbre du centenaire - Marianne - 14 juillet 2014

ARBRE DU CENTENAIRE - MARIANNE

14 juillet 2014

Discours prononcé par le maire,

Voir l'article de l'ER, en bas de page,

Monsieur le député,

Monsieur le président de la communauté de communes,

Mesdames, messieurs les maires et chers collègues,

Mesdames, messieurs les membres du conseil municipal,

Madame, mademoiselle, monsieur,

Chaque pays possède ses symboles qui les différencient les uns des autres : un drapeau et un hymne national.

La France a un drapeau que nul ne peut s'approprier à des fins démagogiques,

La France a un hymne enfanté dans les soubresauts de la révolution et des batailles républicaines.

Mais la France possède, en plus, Marianne.

Marianne est une figure allégorique de la République française. Sous l’apparence d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien (coiffe des esclaves grecs libérés).

Marianne incarne la République française et ses valeurs contenues dans la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Marianne est un important symbole républicain et une icône de la liberté et de la démocratie.

Les premières représentations d’une femme à bonnet phrygien, allégorie de la Liberté et de la République, apparaissent sous la Révolution française. Elles diffèrent selon les époques et les préoccupations du peuple français, et ne portent pas systématiquement la totalité des symboles.

La République a été matérialisée par M. de Lamartine, lors de l’assemblée constituante (1848). Il a fait irruption, alors que les pairs de France, réunis, cherchaient un modèle. C’est donc le buste de Marianne de Lamartine (anglaise érudite, artiste, peintre, sculpteur, muse et épouse du poète) qui a donné pour la première fois son buste, sans lequel Alphonse ne voyageait pas, à notre république. Elle été ensuite copiée.

À partir de juin 1848, le prénom commence à être donné de façon clandestine pour désigner la République.

La Marianne peut être sculptée en pied ou en buste. Ce dernier commence à apparaître dans les mairies après 1877.

Sous la IIIe République, les statues et surtout les bustes de Marianne se multiplient. Plusieurs types de représentation se développent, selon que l’on privilégie le caractère révolutionnaire ou le caractère « sage » de la Marianne : le bonnet phrygien est parfois jugé trop séditieux, et il est remplacé par un diadème ou une couronne ; cette dernière représente une République modérée, la première une République révolutionnaire.

Au XX^e siècle, toutes les mairies se dotent progressivement d’un buste de Marianne qui porte désormais systématiquement le bonnet phrygien, et apparaît débarrassée de ses autres attributs. Marianne est donc représentée de manière très épurée.

La Marianne de Georges Saupique fut l’une des représentations officielles de la IV^e République. Les dernières représentations, les plus en vogue dans les mairies aujourd’hui, sont celles reprenant les traits de femmes célèbres.

À partir du début du XX^e siècle, Marianne figure également sur des objets de très large diffusion comme les pièces de monnaie ou les timbres-poste.

Sous Vichy, Marianne n’eut plus droit de cité dans les édifices nationaux. Nombre de maires ont retrouvé cette chère Marianne dans les caves ou les greniers. À la Libération, dépoussiérée, Marianne a retrouvé sa place.

Il ne suffit pas de posséder Marianne pour être républicain ! Marianne n’est pas, à elle seule, la garante de la République ; car c’est l’Esprit qui souffle en nous qui est le gardien des fondamentaux de notre République.

Marianne reste un symbole uniquement là pour nous rappeler à nos devoirs de représentant de la République et du peuple.

Aujourd'hui, c'est également un 14 juillet exceptionnel, car c’est celui du Centenaire de la déclaration de la Grande Guerre de 1914.

Les enfants de Giriviller y ont participé à travers la plantation de l’arbre. Tout un symbole, avec ces enfants qui représentent l’avenir, et l’arbre qui est une balise pour se souvenir que tout est précaire, si l’on n’est pas vigilant.

Avec Sophie, ils s’y sont préparés, ils ont pris conscience de ce premier article des Droits de l’Homme et du Citoyens dont vous voyez les images. Ils ont enfoui un coffret-souvenir pour se rappeler dans 20 ans le chemin parcouru par eux-mêmes, par leur village et par leur pays, alors qu’ils seront devenus adultes.

Les aquarelles de JP Thomassin sont également là pour rappeler, encore une fois, que nous sommes dans un centenaire du souvenir.

Une autre petite exposition pour marquer le repère de la Révolution française dont c’est aujourd’hui le 225^e anniversaire. Nos aïeux se sont battus de la Bastille à Valmy, d’Auzterlitz à Verdun, de Montecassino à Dien Bien Phu. La liberté n’a pas de prix, elle n’est faite que de sacrifices !

Rien ne se fait sans efforts, les enfants l’ont touché du doigt, et, j’en profite pour remercier celles et ceux qui ont œuvré pour que cette journée soit mémorable : les membres du conseil municipal, les deux Sophie, Bernard et encore Bernard de Mont-sur-Meurthe, car c’est grâce à lui que Marianne a son socle.

Monsieur le député prend ensuite la parole pour reconnaître que Giriviller, malgré sa petite taille et sa ruralité, reste un village plein de dynamisme et d'innovations. Il rappelle à la jeunesse le rôle qui est le leur dans l'évolution de la démocratie. M. Lamblin félicite les organisateurs pour la qualité des expositions.